Fenêtre oblongue

Le texte ci-dessous m’a été inspiré par cette photo de Mitchell Luo dans le cadre de l’atelier BRICABOOK numéro 414.

Je me suis posé sur le rebord de la fenêtre oblongue juste après les douze coups de minuit. Les rideaux alanguis sur les vitres glacées par la nuit. Dans le vieux manoir, j’ai tout de suite ressenti ta présence, Leonora…

 J’ai glissé et voleté le long de l’escalier majestueux et pénétré dans la chambre aux boiseries. Là, sur le lit à baldaquin, tu étais endormie dans les dentelles anglaises de ta parure nocturne. J’ai approché mon visage blême de tes boucles sombres et de ton teint rosé, j’ai humé ton parfum de fleur candide et de mes dents acérées j’ai croqué ta nuque frêle et palpitante. Ce fut… délicieux.

Puis, je suis reparti par la fenêtre oblongue juste avant les premiers rayons du soleil, mes pires ennemis.

Depuis cette nuit mémorable, Leonora, tu arbores la même carnation que moi et tes canines ont bien poussé. Je ne suis pas certain que tu me réserves toutes tes douces  morsures, je vois parfois des nuées d’oiseaux de nuit roder autour de ta fenêtre…Mais qu’importe, pour moi tu es la seule, l’unique et l’éternelle Leonora.

11 commentaires sur “Fenêtre oblongue

      1. L’année dernière, j’en avait quand même acheté au cas où et ils n’ont pas été mangés par les petits vampires 😆
        Il faut des bonbons pliés dans leur papier, en plus 🙄
        Bises ensoleillées

        Aimé par 1 personne

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