
Consigne : Ecrire un texte à la suite de ce bel incipit de Chrsitian Bobin tiré de: Un assassin blanc comme neige. « J ‘ai accroché mon cerveau au portemanteau puis je suis sorti et j’ai fait la promenade parfaite. »
J’ai accroché mon cerveau au portemanteau puis je suis sortie et j’ai fait la promenade parfaite. A la place de cet amas de neurones, de fibres et de connections électriques, j’avais un papillon bleu qui voletait dans la tête. Disparus les raisonnements, les prévisions, les réflexions. Juste des sensations brutes. Les orteils sur le sable mouillé, le soleil dans les yeux, le cri des mouettes dans les oreilles, le parfum de l’océan dans les narines.
Et puis, je suis rentrée, mes jambes ont su me reconduire chez moi toutes seules.
Mon cerveau était toujours pendu là, près du chapeau de paille, de la casquette jaune et du caban :
– Alors tu me remets, oui ou non ?! semblait-il me dire
– Mais pour quoi faire ?
– Parce que sans moi, tu es une écervelée !
Il était si arrogant, avec ses quatre lobes et son teint rosâtre. Comment avais-je pu me laisser dicter ma vie pendant tant d’années par ce laideron gélatineux ?
Alors je lui ai lancé :
– Et bien, si c’est mon choix à moi d’être une écervelée ?!
Il n’a pas su quoi répondre, il a juste opiné du lobe frontal… Moi, j’ai pris le chapeau de paille, je l’ai posé sur ma tête avec le papillon dedans, et puis je suis ressortie pour ne jamais revenir, et j’ai fait ma vie parfaite.
Quelquefois, c’est mon corps que je poserais bien avec mon manteau… 😉
J’ai bien envie d’aller voir si je trouve la « vraie » suite du texte initial…
Bon dimanche
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Oui, moi aussi, je voudrais lire ce roman. Merci pour ton passage !
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Bon jour,
Si cela pouvait être … vrai …
Pour ma part, j’avais simplement l’idée de pourvoir le passer sous l’eau, le laver, enlever toutes les ratures, les bleus, les bosses, les blessures, les angoisses …
Max-Louis
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Quelle belle idée Max-Louis ! Enlever les angoisses en particulier, ça serait merveilleux.
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Merci pour ce superbe texte qui fait tellement de bien. Les assertions poétiques de Christian Bobin posent un regard ingénu et décalé sur la vie tel qu’on est surpris de ne pas déjà l’avoir eu soi-même… ou qu’on est persuadé de l’avoir déjà eu sans s’en apercevoir… Bien sûr que je me suis précipitée à ma médiathèque pour emprunter « Un assassin blanc comme neige » de Christian Bobin chez Gallimard (11,50 euros). J’ai trouvé page 28 l’excipit cité qui termine le 9ème « chapitre » (ils ne sont pas numérotés !)… et une mine d’autres pistes pour rêver ! Bonne journée !
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Ah, merci Rizzie pour ce commentaire et toutes ces précisions ! Je vais m’empresser de l’acheter !
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Ah! les papillons dans la tête…. on les a plus que jamais en ce moment!!!
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Oui Mona, des envies d’ailleurs !
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Mieux vaut un papillon qu’une araignée… et quand on a l’esprit léger, tout est possible ! mais attention aux nœuds.
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Merci pour ces recommandations humoristiques Pat 🤣
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Merci pour ce beau texte, d’une sagesse biblique : aux simples d’esprit, je crois me souvenir que même la vie éternelle leur sera parfaite. Tout cela se tient : plus je lis Christian Bobin, plus il m’apparaît comme un archange.
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Merci pour ce beau commentaire Lazuli
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Bonjour, chère marinadedhistoires, cette consigne, là, c’est une proposition que tu fais ou qui te vient d’ailleurs ?
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Hello Tiniak, c’est une proposition d’écriture que j’ai donnée à des amis « non virtuels » mais rien ne t’empêche de la faire si tu es inspiré ! 🙂 Bonne soirée !
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Allez, ça s’ tente 🙂 Bonne soirée à toi aussi.
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super !
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Et voilà, Miss ! Publié sur mon blog, en mode ‘prose à hics » !
http://niak65poletique.canalblog.com/archives/2021/02/10/38808516.html
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J’irai lire cela dès demain !
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Avec cette clé alors, peut-être : Le Chien Diogène est une allégorie de l’alcoolisme…
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