Le texte ci-dessous m’a été inspiré par cette photo de @MHL/CH dans le cadre de l’atelier BRICABOOK numéro 358.
On sera plus jamais trois, Noiraud… juste toi et moi.
La Germaine, elle est plus là, elle s’est noyée à cet endroit
Peut-être qu’elle en avait marre de toi, marre de moi.
Tous les dimanches on s’assoit là, sur la paroi
Toi le vieux chien baveux, moi le vieux rabat-joie.
T’as vu Germaine, j’ai mis mon habit de bourgeois
Rien que pour toi ! Je me demande si tu le vois …
Noiraud, je lui ai dit : surtout tu n’aboies pas !
Et puis, on attend là, comme à chaque fois …
Lui le vieux chien baveux, moi le vieux rabat-joie.
Germaine, elle nageait le crawl, la brasse et le n’importe quoi
Mais ce dimanche là, elle a fait quoi ?
Elle avait dit : cette fois, ne venez pas avec moi !
Alors nous, on est allés dans le bois
Toi le vieux chien baveux, moi le vieux rabat-joie
On sera plus jamais trois, Noiraud… juste toi et moi
On marche le long du fleuve, on fait les cent pas
On s’arrête, on repart, on pleure un peu, parfois.
Dis, la Germaine, pourquoi, tu nous as laissés là,
Lui le vieux chien baveux, moi le vieux rabat-joie.
MH