Il avait réussi ! Il pouvait enfin tourner la page du calendrier bloqué à cette date maudite du sept juillet. Il ne s’était pas autorisé à penser aux vacances et à tous les plaisirs qui allaient avec. Mais aujourd’hui, c’était comme si un barrage était tombé. Des torrents de joie déferlaient. Le bus qui le ramenait chez lui était un carrosse, le pavillon de banlieue, un palais, ses vieux parents, d’honorables courtisans, et lui, le roi…
Il criait, chantait, téléphonait à tous pour leur annoncer son succès. Les ressorts de son lit craquaient sous ses sauts de cabris, la lumière du soleil palissait devant l’éclat de son visage radieux.
Son père déboucha le champagne et sa mère découpa le gros gâteau à la crème. Il but, mangea, re but, se gava, vomit, puis s’endormit sur son lit aux ressorts affaissés.
Le lendemain, quand il émergea aux alentours de midi, la joie avait disparu. Il essaya de la faire revenir en s’invectivant lui-même : Tu l’as eu, tu te rends compte, sois heureux, tu l’as eu !! Mais un autre lui-même répondait en sourdine : Bé oui, je l’ai eu, encore heureux que je l’ai eu, y a pas de quoi sauter au plafond.
MH
un beau petit conte avec même une morale implicite : la joie qu’il faut saisir quand elle est là ; comme le reste, d’ailleurs 🙂
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Oui, c’est ça Carnets paresseux, merci pour ton passage !
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Oh, mon petit! Il ne faut pas lâcher prise! La joie d’un moment c’est pour la vie!
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Bonjour un conte que je voudrais réel pour mes 3 petits enfants qui le passent cette année, il n’y a pas de quoi sauter au plafond dit-il pourtant sans ce sésame pas de portes ouvertes sur l’avenir. Bon après-midi MTH
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C’est certain que le Bac est un passage obligé pour tout. Bonne soirée.
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Il y a si peu d’évènements intenses dans la vie et l’obtention d’un diplôme comme le bac en fait partie. En plus cela marque une rupture je crois, la fin de l’adolescence et l’entrée dans la vraie vie estudiantine souvent.
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L’examen qui m’a fait le plus peur, moi, c’était le permis de conduire, j’étais blanche comme un linge quand je l’ai passé !
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La chute est raide hahaah
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Oui, descente du petit nuage …
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Coucou Marie-Hélène ! J’imagine bien le jeune homme sautillant tel un cabri sur son lit !
Il faut qu’il savoure encore sa victoire…
Gros bisous Marie Hélène
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Coucou Cécile, je voulais montrer cette rupture entre l’enthousiasme et le retour sur terre. Bonne soirée !
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Une histoire bien observée à propos d’un apprentissage : celui de la sagesse !
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Merci pour ce commentaire !
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Ah le bac ! Un souvenir lointain et une satisfaction mitigée en ce qui me concerne …
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Moi j ai eu plus peur pour le bepc que pour le bac !
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